Coup d’œil dans le rétro pour l'année 2017 de sports auto: les Tops et les Flops
- Publié le 28-12-2017 à 18h16
- Mis à jour le 28-12-2017 à 18h19
Thierry Neuville, Max Verstappen, Honda, Sébastian Vettel et ses coups de sang: découvrez les Tops et les Flops.
LES TOPS
Thierry Neuville en tête du Mondial WRC
Après un début de saison catastrophique, plutôt de sa faute même si l’on pardonne plus volontiers les écarts aux funambules du rallye quand on voit sur quel fil ils évoluent constamment, Thierry Neuville a parfaitement redressé la barre. Après trois succès, le pilote Hyundai s’est retrouvé en tête du Championnat du Monde, à égalité de points avec Seb Ogier. Une première pour un pilote belge. Avant de retraverser une mauvaise passe avec deux abandons, en Allemagne et en Espagne, plutôt imputables à la relative fragilité de sa Coréenne. Finalement, cela n’aura pas encore été pour cette année. Pour la troisième fois, Thierry et Nicolas ont échoué à la deuxième place derrière le quintuple champion Ogier. Mais durant toute la saison, ils nous auront fait vibrer. Meilleurs performers de l’année, auteurs de scratches sur tous les rallyes, vainqueurs à quatre reprises, il ne leur aura manqué qu’un brin de réussite. Ce sera pour 2018, on espère…
Un rookie et une LMP2 leaders aux 24H du Mans
Plus grande course au monde, Le Mans 2017 nous a encore offert un scénario incroyable digne d’un bon Michel Vaillant. Après sa cruelle défaite dans l’avant-dernier tour en 2016, Toyota avait toutes les cartes en mains pour enfin décrocher le graal. Mais les TS050 sont tombées les unes après les autres et au petit matin c’était la Porsche de Lotterer qui pointait largement en tête. L’Allemand de Nivelles se voyait remporter un quatrième succès sarthois quand son moteur rendit l’âme à trois heures de l’arrivée. Durant une heure et demie, on vécu alors une histoire digne d’un conte de fées avec le leadership du jeune rookie Thomas Laurent, 19 ans à peine, en tête dès sa première participation au volant d’un proto LMP2 engagé par une équipe chinoise. Avant le retour au grand galop de la Porsche 919 rescapée s’imposant sur le fil après avoir perdu plus d’une heure dans son stand le samedi soir. Un retournement de situation inimaginable pour Brendon Hartley et ses équipiers. Et le Néo-Zélandais, sacré en fin de saison en WEC, n’était pas au bout de ses surprises puisqu’il fut rappelé par Red Bull (qui l’avait jeté voici quelques années lors de son ascension vers le sommet) pour remplacer Daniil Kvyat lors d’inattendus débuts en F1.
Max Verstappen, le piment de la F1
Accablé par le manque de fiabilité du moteur Renault en début de saison, le très populaire Max Verstappen a terminé l’année en trombe en remportant deux GP, en Malaisie et au Mexique. Le jeune Néerlandais n’a pas sa langue en poche et le franc-parler dont il a hérité de son papa n’a pas plu à tout le monde. Mais nous, on aime plutôt cette arrogance, l’insolence de ce surdoué osant tout ou presque et se battant jusqu’au dernier mètre, parfois même en dehors de la piste. Si Lewis Hamilton a logiquement fait le job et si Sebastian Vettel a laissé passer une belle chance, Mad Maxa, lui, exploité chaque opportunité. Souvent malchanceux devant les siens, surtout à Francorchamps, il a démontré qu’il faudrait compter avec lui pour le titre dès qu’on lui donnerait un moteur capable de rivaliser avec le Mercedes. Ses adversaires sont prévenus et peut-être rassurés qu’il ait finalement décidé de resigner avec Red Bull pour un contrat avoisinant, dit-on, les 30 millions d’euros.
LES FLOPS
Les coups de sang de Sebastian Vettel
Auteur d’un magnifique début de saison, le pilote Ferrari semblait bien parti pour décrocher un cinquième titre. Hélas, après la pause estivale, plus rien n’a été pour l’Allemand. Et comme souvent quand il est sous pression, Vettel a pété un plomb. Comme la FIA plutôt indulgente, on lui avait pardonné son coup de sang d’Azerbaïdjan quand, croyant que son rival Hamilton avait freiné fortement exprès pour le piéger derrière la voiture de sécurité, il s’était porté à la hauteur de la Mercedes du Britannique pour lui donner un coup de roue. Et du même coup une très mauvaise image de la F1. C’était un peu le coup de boule de Zidane d’un Vettel croyant avoir été provoqué et perdant les pédales. Plus dommageable et sans doute décisif dans la perte du titre mondial fut son mauvais réflexe au départ du GP de Singapour quand, pensant être battu par Max Verstappen, il s’est rabattu sur la Red Bull prise en sandwich entre les deux Ferrari. Un manque de jugeote qui lui aura coûté très cher. Le tournant de la saison, Ferrari perdant ensuite complètement les pédales et Vettel crevant encore inutilement le pneu d’Hamilton au Mexique. Ce qui n’empêchera pas le Britannique d’être sacré pour la quatrième fois… Pour 2018, SV doit vraiment apprendre à maîtriser ses nerfs.
Honda champion du monde des pénalités
Le remariage entre McLaren et Honda aura donc été un sacré bide. Et après trois ans de grosse galère, le divorce était inéluctable. C’est dans ce contexte tendu et difficile, avec des moteurs cassant comme du verre, que Stoffel Vandoorne a dû disputer sa première saison complète en F1. Ce manque flagrant de puissance et de fiabilité aura miné les débuts du Belge le plus prometteur au plus haut niveau depuis Jacky Ickx. Heureusement, malgré un bien triste record du monde de pénalités (218 places de recul sur la grille), le Belge a réussi à sauver sa peau et son excellente réputation en soutenant, quand il avait du matériel égal, la comparaison avec son double champion du monde d’équipier Fernando Alonso. Notre compatriote peut maintenant se dire que le pire est derrière. Désormais propulsé par Renault, cela ne peut qu’aller mieux même si ce n’est pas encore gagné d’avance, loin de là…
La fin du TCR Benelux
Alors que l’équivalent international deviendra FIA et Mondial en 2018, l’équivalent belgo-hollandais a tourné court. Annoncé plus d’un an à l’avance à grand renfort de publicité, le TCR Benelux aura survécu sous perfusion dès sa deuxième année. La mayonnaise n’a, hélas, pas pris malgré les efforts de Kronos, du RACB et de certains rares importateurs. Le public belge n’a pas mordu à l’hameçon et le soufflé est très vite retombé. Dommage car le niveau de nos jeunes est très bon et les courses souvent fort disputées. Mais on ne déplace pas les foules avec sept ou huit autos. Marc Van Dalen a donc décidé d’arrêter les frais. Kronos a revendu ses bâtiments de la grande époque et se concentrera désormais sur la VW Fun Cup. Quant au TCR Benelux, il continuera officiellement à exister sous la forme d’une course dans la course dans le cadre du championnat d’Europe. Avec une seule course en Belgique et deux en dehors du Benelux. Pas de quoi diminuer les coûts ni augmenter l’intérêt… Le championnat de Belgique GT4 annoncé pour 2018 n’en étant pas vraiment un non plus, il ne reste plus que la naissante Ford Fiesta Sprint Cup pour les jeunes amateurs de vitesse sur circuit.